L’anorexie mentale est un trouble complexe qui peut commencer pendant l’enfance, à l’adolescence, ou parfois même à l’âge adulte. L’anorexie ne s’installe pas forcément par l’idée d’un régime pour mincir, mais souvent pour des raisons plus profondes, et pas conscientes pour la personne malade.

Une anorexie peut même commencer avant que l’on ait l’air “trop maigre”. Quand on mange peu de calories, on met en place un processus métabolique qui change rapidement la production hormonale du corps. Le cerveau et la capacité de réfléchir sont affectés, et on ne perçoit plus le monde comme avant.

C’est pour ça, entre autre, que l’on ne peut pas “raisonner” avec quelqu’un qui souffre d’une anorexie. Les perturbations métaboliques provoquent de l’hypersensibilité au niveau du corps (sensations de lourdeur, ballonnement, etc.), et au niveau psychologique (anxiété, agressivité, etc.). L’anorexie n’est pas un caprice, et demande des soins spécialisés. Cela impose un travail d’équipe, qui inclut le médecin traitant, une diététicienne ou un médecin nutritionniste, et parfois un(e) psychiatre.

Une personne qui souffre d’anorexie aime souvent tout ce qui est régulier, ordonné, et cadré. C’est très rassurant de toujours savoir à quoi s’attendre – que ce soit dans ce que l’on mange (et quand, et comment), ou bien dans d’autres habitudes de la vie quotidiennes (le sommeil, l’exercice physique, le travail ou les études). Le but de la thérapie sera de comprendre en quoi ce cadre, tel qu’il est,  protège, soutien, et rassure au quotidien. Le comportement anorexique ne peut pas s’en aller du jour au lendemain, et nous n’essayons pas de « l’enlever » comme par magie. Ceci dit, il faut tenir compte de votre santé pendant la psychothérapie, et garder un poids stable qui permet une capacité de réfléchir sur soi et sur sa vie. Ce dernier point est essentiel, car une psychothérapie pour l’anorexie peut prendre un certain temps avant que vous ne soyez prêt à modifier, petit à petit, votre comportement alimentaire.

La psychothérapie consiste à accompagner la personne malade dans ce qu’il faut mettre en place pour cheminer, parfois par des tous petits pas, dans le rétablissement. On parle de l’alimentation, des angoisses qui y sont liées, et comment –  tout doucement – effectuer des changements. C’est souvent un travail lent. On peut avancer un certain temps, puis rencontrer des écueils et des blocages à nouveau. Cela ne veut pas dire que l’on n’est plus en rétablissement, car on ne peut rarement sortir d’un trouble alimentaire par un chemin qui avance tout droit. A partir du moment où le poids reste suffisant et stable, le travail thérapeutique peut se faire en dehors du cadre hospitalier.

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Cara Goubault n’est plus disponible pour des séances à Lorient.
Les séances ont lieu à Nantes (218 rue Paul Bellamy) ou bien à Rezé (18 Avenue des Vosges).

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